Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste

Une forme d’art qui va au-delà du figuratif Il est intéressant d’observer comment, dans une société saturée d’images, où la représentation du corps est omniprésente, des artistes s’attachent à placer l’humain, dans toute sa complexité, au cœur de leur démarche. Il s’agit bien ici de travailler avec toute la complexité de l’être humain : sa physicalité, son individualité, son esprit, et son statut social. La représentation propose un double, un miroir, un support de projection. Alors même que la réalité du caractère artistique de la sculpture hyperréaliste a pu faire controverse (comme cela a pu l’être auparavant avec la photographie), la fascination qu’elle exerce demeure extrêmement puissante. Comment représenter l’impalpable ? Qu’est-ce qui fait que le regard est fortement troublé par ces œuvres ? Pourquoi l’effet de véracité provoque-t-il une émotion si importante ? Ne serait-ce pas ici une forme d’art vivant, à l’instar du théâtre qui, nous plaçant à distance de nous-mêmes, permet de nous regarder autrement ? Il ne s’agit pas de faire un état des lieux de la sculpture hyperréaliste mais d’orienter le regard vers des œuvres qui nous ressemblent et nous questionnent dans notre humanité. La sélection d’une trentaine d’oeuvres d’artistes comme Marc Sijan, Duane Hanson, Ron Mueck, Carole A. Feuerman ou enocre Sam Jinks, s’attachera à ancrer ce mouvement artistique dans un contexte contemporain tout en contextualisant son apparition. Les prêts d’œuvres seront sollicités à l’échelle internationale. Visuel : Duane Hanson, Flea Market Lady, 1990, échelle humaine Résine polychromée à l’huile, fibre de verre, technique mixte et accessoires © Musée d'arts de Nantes - C. Clos © Adagp, Paris