La famille Hardouin possèdait le fief depuis une date antérieure à 1360. Le logis et ses dépendances s'inscrivent dans un quadrilatère, jadis protégé à l'ouest et au sud par des douves, à l' est par une levée de terre. L'entrée se faisait par le nord, protégée par une tour carrée, le long bâtiment de communs fermant la cour. Le logis proprement dit est un bâtiment long et étroit, orienté est-ouest. Le pignon sud, flanqué de tours de défense carrées, est éclairé d'une travée de baie des années 1525 au vocabulaire décoratif particulièrement original. Guillaume Hardouin marié à Aliénor de la Corbière en janvier 1525 semble avoir voulu marquer, avec les macles et les fleurs de lys, le double lien vassalique qui le liait aux Rohan portant "de gueules à neuf macles d'or" et aux Bréon portant "d'argent à la fasce de gueules fleurdelisé et contre fleurdelisé". Leur fils, marié en 1550, homme d'armes du duc de Lorraine, fait son testament à Metz en 1552 et meurt peu après. C'est donc à son fils unique, Eustache Hardouin, marié en 1571, qu'il faut attribuer la plus importante campagne de travaux (armoiries sculptées sur le manteau de la cheminée d'une salle du rez-de chaussée). Le logis est desservi de fond en comble par un escalier rampe sur rampe voûté d'un blocage de briques enduites. Le repos et le palier pouvait être éclairé par des lampes à huile posées dans des niches prévues à cet effet. La charpente est à chevrons portant ferme à entraits retroussés. Le logis est accompagné d'un bâtiment de communs, d'une chapelle et d'un four à pain.
Infos pratiques
La Girouardière, 53360 Peuton
06 64 33 05 45