La forteresse, déjà puissante au XI°, très impliquée dans la lutte contre Guillaume le Conquérant (1076) et dans la Guerre de Cent Ans, est complètement reconstruite à partir de 1466 par Bertrand Beauvau, proche du Roi René. Le donjon est achevé avant 1489. Deux corps de logis sont accolés à l’intérieur des courtines, au XVI° puis à la fin du XVII°. De forme rectangulaire, cantonnée à ses quatre angles de tours à créneaux fermées à la gorge, la forteresse présente l’ambivalence caractéristique du XV°, alliant les exigences d’un système défensif efficace et l’agrément de la résidence : le donjon, d’une grande hauteur (38m), massif, doté de mâchicoulis et d’un rez-de-chaussée voûté en casemate sans ouverture autre que des meurtrières est largement ouvert de fenêtres à meneaux dans les étages. Sa grosse tour est un exemple d'architecture militaire du XVè.
Jouxtant la forteresse, l'église Notre-Dame de l'Assomption est l'ancienne chapelle castrale des barons de Sillé. Desservie par un collège de chanoines, elle se situait dans la basse-cour du château. Son histoire se confond avec celle du château. Elle conserve une crypte romane du XIIe siècle à voûte en berceau soutenue par des arcs doubleaux. Plus grande crypte conservée de l'ouest de la France, il s'agit de l'ancienne crypte funéraire des barons de Sillé.
Sous le clocher construit en 1899, se situe le grand portail occidental gothique avec une scène du jugement dernier dans son tympan.
À l'intérieur, on peut y admirer les stalles sculptées du XVIe siècles ou s'installaient les chanoines, ou encore toute une série de vitraux du XIXe et XXe siècle dont la grande verrière classée illustrant la vie de la bienheureuse baronne Jeanne-Marie de Maillé confectionnée par un peintre verrier de Tours L. Lobin en 1883.
© JP Taupin - Château de Sillé
Infos pratiques
Place des Minimes, 72140 Sillé-le-Guillaume
02 43 20 10 32