Rentrée 2020 : après 6 mois loin des amphis, Pierre a hâte de retrouver la vie étudiante

Pierre, 21 ans, entre en deuxième année de licence maths-informatique à l’université de Strasbourg. S’il est heureux de retourner à la fac, son budget serré ne lui permettra pas d’acheter des masques chirurgicaux.

Rentrée 2020 : après 6 mois loin des amphis, Pierre a hâte de retrouver la vie étudiante

    Par Christel Brigaudeau

    Pierre espère la rentrée universitaire comme d'autres ont attendu, en mai, le déconfinement. Un retour à la vie, après six mois loin des amphis, loin des amis, et de tout ce qui fait le sel du quotidien pour cet élève en deuxième année de licence de maths - informatique, à l'université de Strasbourg (Bas-Rhin).

    Car contrairement aux écoles ou aux lycées, les bancs des facs sont dans le noir depuis la mi-mars et le confinement imposé face au Covid-19. Les cours et examens ont tous eu lieu à distance. « J'ai passé la première moitié du confinement dans une coloc invivable, que j'essayais de quitter quand l'épidémie est arrivée, et la deuxième chez mes parents », raconte le jeune homme, installé depuis cinq mois dans la maison de son enfance, avec papa, maman et le chant du coq dans la campagne seine-et-marnaise.

    Bien que ses cours ne reprennent que le 7 septembre, il claquera le coffre de sa petite voiture dès la fin août, sitôt rempli son contrat de saisonnier, comme cantonnier pour la mairie de son village. Direction la capitale alsacienne, son studio de 16 m2 à 426 euros par mois, et son agenda d'étudiant engagé.

    Une réserve de gel hydroalcoolique

    « Il faut que je sois rentré pour l'accueil des premières années, le 1er septembre, s'inquiète-t-il. Même s'il y a le risque d'une seconde vague, et que le confort de la vie chez les parents est agréable, sans souci du prix du panier de courses, je sais que récupérer ma liberté et revoir mes amis va me faire du bien. Cette relation d'égal à égal qu'on a entre étudiants me manque. »

    Et c'est pour cette raison qu'il espère ardemment une rentrée « en présentiel ». Tant pis s'il doit passer sa journée le nez couvert par l'un des trois masques en tissu à sa disposition. A moins que la fac ne l'exige, il n'a pas prévu d'investir dans des masques chirurgicaux jetables − un budget trop lourd pour son porte-monnaie léger de boursier 4e échelon, soit une aide de 402 euros par mois. Quant au gel hydroalcoolique, « j'ai une grosse réserve qui tiendra jusqu'à Noël, se réjouit l'étudiant. J'en mets souvent, cela me rassure de faire ce geste, je me dis que ça aidera peut-être à retarder l'épidémie. »

    Consultez aussi > Une rentrée étudiante plus chère de 76 euros et des jeunes plus pauvres, selon la Fage

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille
    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier
    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris