Paris-Saclay : « Bientôt, ce sera l'une des dix meilleures écoles du monde »

Bonne nouvelle pour les étudiants de Paris-Saclay. L’université a fait une entrée remarquée dans le top 15 du prestigieux classement de Shanghai.

Paris-Saclay : « Bientôt, ce sera l'une des dix meilleures écoles du monde »

    L’Université Paris-Saclay a fait une entrée inédite pour un établissement français dans le top 15 du classement de Shanghai. Une place qui assure aux étudiants un regain de légitimité dans leur carrière à venir.

    Anaïs « avait vu que cette université devenait une des meilleures en France ». Elle avait choisi de miser sur Paris-Saclay pour entamer un master en biologie-santé. Alors, voir cette année que l'université était entrée à la 14e place des meilleures écoles du monde, dans le classement de Shanghai l'a « confortée dans son choix de master et rassurée pour la suite de [ses] études en thèse ou le début de [sa] carrière professionnelle. »

    Après une première place remarquée en mathématiques, l'Université Paris-Saclay est donc devenue la meilleure université française, moins d'un an après sa création au 1er janvier 2020 grâce à la fusion de la recherche francilienne (École normale supérieure, CentraleSupélec, AgroParisTech…). Pour ses 48 000 étudiants, cette place pourrait devenir un argument de poids dans leur carrière.

    Étoffer son CV

    « À l'international, ça peut être une très bonne chose d'être si bien classé, estime Mélanie. Face à de grosses universités comme Oxford ou Cambridge, ça donne du poids » À l'annonce du classement, cette étudiante en deuxième année à l'École normale supérieure (ENS) au département de sciences industrielles « n'a pas été étonnée, mais je suis très contente ».

    Avant d'intégrer l'Université Paris-Saclay, l'ex-ENS Cachan jouissait déjà d'une bonne réputation. Pour Mélanie, « être dans Paris-Saclay permet de créer des liens forts avec des écoles d'ingénieurs comme Centrale Supélec et donc cela donne la possibilité de bouger d'école en école. » Un bon point pour étoffer ses connaissances, son CV et donc son attractivité envers les futurs recruteurs.

    Une marque de prestige à l'international

    Pour les étudiants internationaux, le prestige de l'Université Paris-Saclay pèse davantage encore. Obtenir un doctorat dans une école du top 50 dans le classement Shanghai est synonyme, dans certains pays, de l'obtention d'une bourse post-doctorale quand l'étudiant rentre chez lui. Pour tous, c'est un tampon de légitimité supplémentaire qui s'appose sur le diplôme.

    « Nous, étudiants internationaux, quand on annonce que l'on va étudier en France, on nous répond souvent : Regarde les classements, les universités ne sont même pas dans le top 20 ! », explique Ali. L'étudiant libanais entame sa deuxième année de doctorat en chimie à Paris-Saclay cette année. « Mes amis m'y ont poussé en disant que dans trois ou quatre ans, cette université serait dans le top 10 », se souvient-il.

    Une fois son diplôme estampillé Paris-Saclay en poche, Ali compte rester en Europe pour faire de la recherche. « Je pense que j'aurai davantage d'opportunités. Et si je devais retourner au Liban, c'est certain que venir de Paris-Saclay serait un très bon point, assure le jeune homme. Au Moyen-Orient, la discipline étudiée importe moins que le prestige et les classements. »

    Un classement qui ne fait pas tout

    Côté Français, la joie du classement n'efface pas les quelques critiques qui entourent la création de l'Université Paris-Saclay. Mélanie, la normalienne, pointe une problématique de logement : « Une grande partie des établissements de l'Université ont été regroupés sur le Plateau de Saclay. Beaucoup d'étudiants ont des difficultés à se loger parce que la demande augmente en même temps que le prix des loyers », confie-t-elle.

    Quant à ceux dont le campus n'a pas été rapatrié sur le plateau, le classement de Shanghai ne réduit pas la distance. Gervais, en licence de droit à Sceaux (Hauts-de-Seine), se sent « mis à l'écart ». Il le regrette : « C'est sur le plateau que tout se passe, les constructions de nouveaux bâtiments, les aménagements, le nouveau trajet de métro… Notre campus est une forme d'annexe où il manque des salles pour les TD [travaux dirigés, NDLR] ou des espaces aménagés pour manger à midi. »

    Par Lola Breton

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