Orientation - "Les rêves ont encore leur place, même actuellement"

Julie Mleczko répond à nos questions, rédactrice en chef à Studyrama, groupe spécialisé dans l’édition de guides et organisateur de salons, dans lesquels elle donne des conférences.

Orientation - "Les rêves ont encore leur place, même actuellement"

    Julie Mleczko est rédactrice en chef à Studyrama, groupe spécialisé dans l’édition de guides et organisateur de salons, dans lesquels elle donne des conférences.

    L’orientation est-elle devenue une source d’angoisse ?

    JULIE MLECZKO.

    Depuis trois ans, c’est net. Cela correspond à la fois au lancement d’ Admission post-bac (APB) et à la crise.

    Les lycéens se font tout un monde d’APB, qui n’est pourtant pas la mer à boire.

    Oui, il faut désormais réfléchir plus tôt à l’après-bac, mais il faut bien choisir à un moment ce que l’on fera l’année d’après. Le problème, c’est que seulement trois jeunes sur dix ont une vocation ou savent à peu près quels secteurs les intéresseraient.

    Et je constate que les parents sont de plus en plus présents sur les salons.

    Des parents stressés ?

    Ils viennent avec leur enfant - dès la classe de seconde ou de première - ou même seuls, soucieux de le pousser vers des filières qui offrent selon eux de bons débouchés. Il est arrivé qu'une mère m'interpelle ainsi : « Ma fille veut faire de l'événementiel. Vous ne pouvez pas lui dire que c'est bouché ? » Eh bien non, je ne lui dis pas. C'est un secteur qui attire du monde, mais, si on est bon, il n'y a pas de raison de ne pas trouver sa place. Orienter de force un enfant vers des études qui ne lui plaisent pas, c'est s'assurer qu'il n'ira pas au bout. Les rêves ont encore leur place, même actuellement. A condition de bien détricoter avec le jeune ce qu'il entend par événementiel, qui ne recouvre pas que les stars et paillettes, mais peut aussi mener vers le métier de… traiteur. Ou de savoir dire à tel autre qu'il vaut mieux oublier de vouloir devenir kiné avec 6 de moyenne en maths.

    La crise est donc bien présente dans les esprits ?

    Oui. Chez les jeunes, je le sens plus sur le mode « Je ne suis pas pressé de m’intéresser au monde du travail » que « Je vais faire ingénieur parce que c’est un job assuré ». Pour les parents de la classe moyenne, en revanche, le souci est très terre à terre : trouver une formation pas trop chère, pas trop longue et un emploi au bout. Qu’ils se fassent des idées, c’est logique, vu la cascade de nouvelles négatives qu’ils entendent à la télé, sur fond de millions de chômeurs. Quand j’entame une conférence sur les métiers de l’industrie, j’ai intérêt à parler des débouchés tout de suite, parce que pour eux l’industrie se limite à la métallurgie ou à l’automobile, qui vont mal !

    Propos recueillis par C.P.

    Consultez aussi :

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    Article publié dans Le Parisien du 7 janvier 2013

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