Héloïse, 19 ans
, découvre le stand de SchoolMouv, une start-up qui propose des fiches de révision du bac en ligne. En terminale ES au lycée Léonard-de-Vinci à Melun (Seine-et-Marne), elle utilise déjà des sites tels que Studyrama, les Bons Profs ou digiSchool. Elle se fait des fiches aussi pour préparer les épreuves blanches.
« C’est stressant, il y a beaucoup à apprendre »
, s’inquiète-t-elle. Comme elle, les premiers visiteurs du Salon de l’Etudiant, qui se le 11 et 12 mars dernier porte de Versailles à Paris (XVe), ont découvert hier la principale nouveauté de cette édition consacrée à l’orientation dans le supérieur :
les ateliers de révision du bac
. En tout, trois espaces étaient consacrés à cette thématique.
« On est en plein dans la période des révisions. Nous voulions donc répondre aux préoccupations des élèves »
, explique un porte-parole du grand raout où étaient attendus jusqu’à 100 000 visiteurs.
C’est le moment de s’y mettre
« L’an dernier, j’ai fait l’erreur de ne pas réviser et je n’ai pas eu mon bac. Cette année, j’y passe une heure et demie par jour »
, poursuit Héloïse. Arnaud, en dernière année de bac pro commerce à Goussainville (Val-d’Oise), est beaucoup plus détaché. Venu avec sa classe au Salon, tout ce monde, ça le « saoule ». Les révisions, il n’a pas encore commencé. De toute façon, il ne sait pas ce qu’il veut faire par la suite. Sa copine de classe Léa, assise avec lui à l’écart de la conférence dédiée à la révision de la philo — à laquelle n’assistent que trois jeunes filles appliquées —, aimerait entrer dans un CFA pour apprendre la cuisine. Mais son père veut qu’elle essaie d’avoir son bac si elle peut.
« Les profs disent de s’y mettre maintenant. Je pense que je peux l’avoir »
, avance-t-elle timidement.
Hier matin, les trois espaces dédiés à la révision étaient encore peu fréquentés. Les groupes de lycéens venus nombreux accompagnés de leurs enseignants arpentaient en priorité les allées où sont présentées les écoles post-bac, les facs, les filières professionnelles. Shannon Picardo, le jeune créateur de la start-up SchoolMouv, ne s'inquiète pas : « Il y a deux ans, alors que nous étions tout jeunes et que nous avions un tout petit stand, nous avons reçu 3 000 jeunes », se souvient-il.
Aujourd’hui, ce Toulousain, qui a réussi à convaincre des investisseurs stars de l’Internet tels que Xavier Niel (Free) ou Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) du bien-fondé de son entreprise, se félicite d’avoir 200 000 jeunes inscrits dans ses fichiers. Ils peuvent réviser gratuitement en ligne, faire des quiz, et — moyennant 30 € par mois — revoir leurs cours sous forme de vidéos.
Venus de la petite commune de Mamers, dans la Sarthe, Louise, Mathilde, Rémy et Johann visitent les stands avec entrain. C'est Carine, la mère de leur copain Axel, qui les a tous embarqués ce matin à 7 heures dans sa voiture sept places pour venir au Salon « s'ouvrir l'esprit » sur les filières, les métiers. « Ils ont tous démarré les révisions, croit-elle savoir. Ils se font des fiches, ils s'entraident. Mais je sais que leurs mères sont stressées, confie cette super maman de 43 ans. Pour mon fils, Axel, on vise la mention très bien. »
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Article de Domitille Arrivet
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