Etudes supérieures : pourquoi ces étudiants ont préféré la province à Paris

Témoignages : ces étudiantes ont choisi de quitter Paris pour Quimper ou encore Cannes...

Azure, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), va étudier à Quimper. LP/Benoît Durand
Azure, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), va étudier à Quimper. LP/Benoît Durand

    Le point commun entre Azure, Camille et Tanguy ? Ils ont choisi d’étudier à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux.

    Pour poursuivre leurs études, les lycéens semblent plus que jamais prêts à s’installer à l’autre bout de la France, selon les rares chiffres transmis par l’Enseignement supérieur. Dans Parcoursup, 25 % des lycéens français, soit 203 000 élèves, ont formulé au moins un vœu d’études en région parisienne. Plus surprenant, 87 % des jeunes scolarisés dans la capitale ont formulé au moins un souhait d’études hors de l’Île-de-France pour la rentrée.

    Nous avons rencontré trois étudiants qui ont choisi de s’inscrire dans des facs à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux. Voici leurs motivations.

    Azure préfère Quimper à Paris

    Les facs les plus prestigieuses lui tendaient les bras, à quelques stations de métro de chez elle. D’ailleurs, Azure, qui habite à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) n’avait pas du tout prévu de partir de chez ses parents une fois le bac en poche. Mais ça, c’était avant qu’une double licence droit/marché de l’art lui tape dans l’œil. « C’est une formation qui n’existe qu’à Quimper, en Bretagne, et qui me permet de combiner ce qui me plaît le plus : le droit et l’art », confie la jeune bachelière. Une formation si spécifique que les places étaient chères, même pour une élève ayant obtenu son diplôme économique et social avec mention très bien. « Jusqu’au dernier moment, je ne savais pas si j’allais l’avoir », et donc changer de région.

    Mais la jeune fille n’est pourtant pas très préoccupée par ce changement de vie. « Ça ne me fait pas peur. Je sais que je vais galérer au début pour m’installer mais je suis assez autonome », assure Azure du haut de ses 18 ans. Et les parents dans tout ça ? « Je ne pense pas qu’ils soient tristes, ils s’y attendaient », relativise-t-elle. D’autant que c’est sa mère qui a dégoté cette formation taillée sur mesure pour Azure.

    Camille ne regrette pas Cannes

    Camille, de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

    Après l’obtention de son bac l’année dernière, Camille a vu ses projets totalement chamboulés. Alors qu’elle avait toujours envisagé de faire une prépa scientifique à Paris ou en Île-de-France, la voilà propulsée dans le Sud, à Cannes. « Je n’étais prise nulle part dans les formations que j’avais demandées, se souvient Camille, originaire de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Mais je ne me sentais absolument pas prête à partir ! » En panique, la jeune bachelière n’a alors qu’une semaine pour peser le pour et le contre. « C’était une décision très dure à prendre. Je n’arrivais pas à me projeter à Cannes. » D’autant qu’elle a choisi de se lancer dans une prépa scientifique, un parcours connu pour être éprouvant émotionnellement.

    Finalement Camille saute le pas et dépose ses bagages dans la cité des festivals. « Au bout de deux semaines, je ne regrettais plus du tout mon choix », raconte Camille enthousiaste. Elle ne voit d’ailleurs aujourd’hui que des points positifs à son exil cannois. Elle apprécie le rythme de vie qui lui correspond plus que la frénésie parisienne. « Les gens sont plus détendus, on crée des liens plus facilement », assure la Cannoise de cœur.

    Outre cette qualité de vie, le fait de choisir une prépa hors Île-de-France lui assure aussi un meilleur classement. Tout au long de l’année Camille s’est toujours hissée parmi les dix premiers de sa promotion d’une trentaine d’étudiants. « L’enseignement est plus bienveillant que ce qu’on me raconte sur les prépas parisiennes. Ça m’a vraiment ouvert les yeux. Pour la suite de mes études je vais demander d’autres formations en province et même, pourquoi pas, à l’étranger. »

    La capitale fait rêver Tanguy

    Si beaucoup d’étudiants franciliens ont pour ambition de faire leurs études en province, loin du foyer familial, le mythe du jeune qui monte a Paris vit toujours. Tanguy habite Tassin-la-Demi-Lune, dans la banlieue de Lyon, et commencera sa nouvelle vie à Paris, en septembre. « C’est la plus grande ville étudiante de France ! » se réjouit le futur étudiant en classe préparatoire scientifique. « Si j’avais dû choisir une seule ville pour étudier ça aurait été Paris », assure-t-il.

    Le jeune homme ne se sentira d’ailleurs pas seul dans la capitale. « Je connais du monde à Paris, j’y ai de la famille. Et puis j’ai des amis de Lyon qui montent aussi l’année prochaine. » Un choix d’autant plus naturel pour Tanguy qu’il s’inscrit dans une lignée familiale. Sur ses quatre frères et sœur, trois sont partis étudier dans la ville lumière. « C’est une ville tellement grande qu’on est forcé de rencontrer des gens », se dit-il plein d’enthousiasme.

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