Brevet 2017 : le corrigé de l'épreuve de français (1ère et 2ème partie)

Le corrigé de la première partie des sujets de français sont en ligne pour cette dernière épreuve du brevet 2017.

Brevet 2017 : le corrigé de l'épreuve de français (1ère et 2ème partie)

    Les corrigés du français sont en ligne pour cette dernière épreuve du brevet 2017

    Rappel : l’épreuve de Français du brevet des collèges se découpe en trois temps, avant et après le déjeuner.

    Rappel : le sujet complet de Français du Brevet 2017 est disponible ici

    1ère partie - Corrigé des questions de compréhension

    Un sujet qui ne présente pas de difficultés particulières et correspond bien à la réforme des programmes et du brevet. En effet, comme attendu, les élèves ont dû réfléchir aux relations que l’on pouvait établir entre texte et image. De même, le thème retenu pour les questions, à savoir la ville, est en lien avec l’épreuve de géographie qui a eu lieu en première partie de matinée. En revanche, l’on peut regretter qu’aucune question n’ait porté sur le programme de grammaire.

    Questions

    Toutes les réponses doivent être rédigées et justifiées à l’aide de citations du texte.

    1.

    Le narrateur se sent « dépaysé » car il se retrouve à déambuler dans les rues parisiennes ainsi que l’indique la référence spatiale « du côté de Belleville » (l. 1), alors qu’il vit à la campagne, près de la nature selon les informations du paratexte. De plus, le narrateur est déboussolé, gêné (« gêne ») par la « foule » qui ne lui paraît pas « sympathique » et décontenancé par le caractère désorganisé de cette « masse ». Enfin, l’anonymat et le manque d’espace semblent assaillir le narrateur. La « foule est là seulement pour [le] gêner », dans laquelle il ne trouve pas « d’espaces libres ».

    2. a-

    Le terme « entassement » désigne ici une masse de personnes sans lien entre elles, un regroupement anarchique. Un synonyme de ce nom serait « conglomérat » à la ligne 11.

    b-

    Le procédé d’écriture utilisé dans cette phrase est l’accumulation ou énumération de noms désignant des émotions. Mais on peut aussi y voir une antithèse (termes de sens contraire) : « peines » « joies » (attention elle est moins représentative de l’ensemble de la phrase).

    c-

    Le narrateur perçoit la foule comme une entité anarchique, un regroupement aléatoire de personnalités, toutes différentes et inconciliables. Ainsi, l’énumération des sentiments éprouvés par ces hommes et ces femmes insiste sur le caractère unique de chacun des membres et sur le fait qu’aucun ne partage les mêmes émotions : « mille soucis, de peines, de joies, de fatigues, de désirs extrêmement personnels. » (l. 10,11). En outre, le narrateur se sent envahi par la foule qui semble ne jamais vouloir se déliter : c’est ce que montre l’anaphore de « même » aux lignes 6 et 7, « la même foule, la même gêne, les mêmes gens ». Enfin, les termes employés pour caractériser la foule sont pour la plupart péjoratifs : « conglomérat », « entassement ».

    3. a-

    Les phrases constituent à elles seules un paragraphe : le narrateur revient à la ligne à chaque fin de phrase, ce que l’on pourrait rapprocher d’une disposition en vers. De plus, les procédés d’écriture sont nombreux : l’anaphore de « Qui saurait » présente à chaque début de phrase, les questions oratoires, le parallélisme de construction (chaque « qui saurait » est suivi d’un verbe à l’infinitif), l’énumération des lignes 25 à 27.

    b-

    Le narrateur veut insister sur l’incapacité pour les gens de la ville, pour cette foule qu’il côtoie à Paris, de réaliser les tâches simples de survie, toutes ces actions qui permettent à l’homme de « vivre » (l. 32). Il formule donc une critique à l’encontre des citadins qui ont oublié les gestes ancestraux comme celui de « faire du feu » ou encore de distinguer les plantes « vénéneuses » des « nourricières » (l. 25).

    4-

    Le narrateur est effrayé et déconcerté par la pauvreté du savoir pratique des citadins. Leur connaissance se limite le plus souvent à utiliser objet ou personne : « Ils savent prendre l’autobus ou le métro » ou encore « Ils savent arrêter un taxi ». De la même façon, la répétition du verbe « savent » signale la pauvreté du savoir des habitants de la ville.

    5-

    « Les vraies richesses » auxquelles pense l’auteur sont celles qui nous permettent de vivre avec et dans la nature. Il en donne d’ailleurs un aperçu des lignes 24 à 32. Mais Giono fait référence sans doute aussi à toutes les richesses humaines : le premier paragraphe souligne à quel point l’anonymat de la ville dérange l’auteur, à quel point aussi lui manque, dans ce cadre, les rapports sincères, les rencontres véritables : « Le premier geste qu’on aurait si on rencontrait un ami serait de le tirer de là […] pour avoir enfin la joie de véritablement le rencontrer ». La phrase exclamative de la ligne 33 souligne la surprise de l’auteur face à un tel rapport à la délégation aux autres de ce que l’on pourrait faire soi-même.

    6-

    Tous les sentiments peuvent être pertinents à condition qu’ils soient justifiés et expliqués. Ainsi, le candidat peut avoir été surpris, hermétique, troublé, ennui (face à la répétitivité), angoisse, oppression….

    7-

    Cette œuvre peut illustrer le rapport de Giono à la foule. En effet, on y retrouve des personnes anonymes (ce ne sont que des silhouettes) ce que le texte désigne par « anonyme création » (l. 10), habillées de la même façon, qui marchent. Aucune ne paraît entretenir de lien avec son voisin, ce que l’on peut rapprocher de l’expression « Cette foule n’est emportée par rien d’unanime » (l. 11). De plus, sur ce tableau l’espace est entièrement occupé par les « allées piétonnières » et par les hommes qui y déambulent. Or le texte insiste sur ce manque d’espace occasionné par la foule qui se déverse continuellement : « sans jamais trouver devant moi d’espaces libres ». Enfin, le tableau donne une impression de foule continue, d’un flux d’hommes permanent ce que note aussi Giono « les mêmes gens toujours à dépasser. » (l. 8 et 9), les accumulations et les pluriels du texte vont bien dans ce sens.

    Réécriture

    « nous connaissions un petit restaurant où nous prenions notre repas du soir. Nous allions à pied. Nous nous sentions tout dépaysés par la dureté du trottoir et le balancement des hanches qu’il fallait avoir pour éviter ceux qui vous frôlaient »

    2ème partie - Dictée

    Rappel du texte proposé pour la dictée (20 minutes)

    De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris s’entasse : des foyers éclatants et des taches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des nomades. Et le bruit : bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ?

    Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu.

    Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936

    2ème partie - Corrigé de la rédaction / écriture

    Sujet A

    Ce sujet était plutôt cohérent avec le texte support : le rapport de l’homme à la ville.

    On attend un développement organisé en parties clairement distinctes à savoir :

    -une introduction qui annonce le thème de la rédaction, ici la ville. L’introduction doit aussi mettre en place la problématique (Ex : la ville est-elle un lieu hostile ou au contraire hospitalier ?). Enfin, l’introduction annonce le plan (Ex : Nous verrons dans une première partie ce qui peut rendre la ville hostile, puis nous montrerons comment la ville peut aussi être un lieu de richesses et de rencontres).

    -un développement organisé autour de deux grandes parties (celles citées en introduction). Pour rendre l’argumentation convaincante, il faut rédiger plusieurs arguments accompagnés chacun d’un exemple.

    Exemples d’arguments :

    • Ville hostile : le bruit, le monde, les difficultés de logement, les déplacements chronophages, l’éloignement du milieu naturel, la pollution, l’anonymat. On pouvait en particulier s’inspirer de la critique faite par Giono dans le texte de départ.

    • Ville hospitalière : la richesse culturelle, la proximité des commodités (grandes surfaces, écoles, universités…) la mixité, l’ouverture, la vie trépidante.

    -une conclusion qui reprend les deux grandes idées développées et donne votre avis personnel sur la question posée par le sujet.

    Sujet B

    Un sujet narratif assez traditionnel et sans grande surprise.

    On attend une narration à la première personne (puisque le sujet précisait : « vous »). Le temps des verbes est laissé au libre choix du candidat mais il faut veiller à rester cohérent c’est-à-dire à choisir un système temporel et à s’y conformer.

    Organisation du devoir (plan possible) :

    1) récit de l’arrivée dans les lieux

    (attention, il faut que la rédaction ait pour cadre un milieu urbain). Il faut donc ici évoquer les circonstances de la découverte de la ville.

    2) description des lieux.

    On valorisera les copies ayant employé des figures de style (comparaison, métaphore…), des adjectifs précisant la forme, la couleur, la taille. On sera sensible aussi à l’organisation de la description et à la variété des éléments urbains décrits (rues, immeubles, squares, places, trottoirs…). De plus, cette description doit faire appel aux différentes sensations (vue, toucher, goût, odorat, ouïe) afin de paraître réaliste et de donner à voir la scène. On attend enfin des élèves qu’ils soient vigilants concernant la variété des formulations (éviter de trop nombreuses occurrences d’expressions telles que « il y a », « être »…)

    3) impressions et émotions.

    A la manière de Jean Giono, le candidat était invité à donner son ou ses sentiments lors de ses premiers pas dans cette ville. Pour cela, il fallait faire appel au vocabulaire des émotions aux phrases exclamatives ou interrogatives. On valorisera les copies qui auront développé cet aspect du sujet et qui auront employé le champ lexical des émotions et des impressions à travers toute la rédaction.

    Rappel : le sujet complet de Français du Brevet 2017 est disponible ici

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