Bachelor et poursuite d'études : le choix de la raison ?

Aujourd’hui, une grande majorité des diplômés de Bachelor décident de ne pas entrer sur le marché du travail et préfèrent opter pour un master. Quelles sont leurs motivations ? Cette tendance est-elle justifiée – et inéluctable ?

Bachelor et poursuite d'études : le choix de la raison ?

    Aujourd’hui, une grande majorité des diplômés décident de ne pas entrer sur le marché du travail et préfèrent opter pour un master. Quelles sont leurs motivations ? Cette tendance est-elle justifiée – et inéluctable ?

    En février dernier, NEOMA Business School – basée à Reims, Rouen et Paris – a annoncé le lancement du "Two-Year MSc Option" sur son campus normand.

    L’idée ?

    Proposer aux titulaires d’un diplôme bac+3 un programme en anglais de six mois pour intégrer, ensuite, un des MSc (masters of science) de l’école.

    Cette initiative illustre une tendance de fond chez les diplômés de bachelor : la poursuite d’études – en admission parallèle pour ceux qui visent une business school –, au lieu de l’insertion professionnelle.

    Si les écarts sont importants d’une école à l’autre, il est fréquent que cette proportion dépasse largement la moitié de la promotion, voire flirte avec les 80 %

    . Les établissements se sont d’ailleurs adaptés, à l’image de l’École Atlantique de Commerce qui a mis en place un dispositif de préparation aux concours d’admission, ou encore l’ ICD , qui va prochainement proposer aux diplômés du bachelor Event Management deux possibilités : soit un an à la Dublin Business School pour obtenir un bachelor of honours (bac+4), soit deux ans dans le programme Grande École de l’ICD en spécialisation “développement de projets culturels et événementiels”.

    Posture défensive ou décision stratégique

    Comment expliquer cette volonté massive de viser un bac+5 alors qu’un bachelor ouvre à de belles carrières dans le management ? Les motivations sont multiples, mais il est possible de dégager quelques éléments de compréhension. « Les diplômés sont bien formés mais ils ont généralement à peine dépassé la vingtaine et ne se sentent pas toujours suffisamment armés pour le monde de l’entreprise », avance Marie-Claude Pastureau, directrice déléguée adjointe du réseau EGC.

    Un point de vue complété par Claire Souvigné, directrice des bachelors INSEEC : « Il existe effectivement une différence de maturité avec les diplômés de master, mais celle-ci s'efface rapidement. Je pense qu'il existe surtout une confusion entre "grandes" études et "longues" études, entre qualité et quantité. » Pour Anne-Catherine Guitard, directrice des programmes post-bac de Kedge Business School, l'explication peut relever de la stratégie : « Le bachelor devient une seconde voie d'accès au master Grande École, qui évite de passer par la classe préparatoire tout en ménageant une porte de sortie ».

    Deux diplômes complémentaires

    C'est effectivement la situation de Morgan Loir, diplômé du bachelor Management International de l'EM Normandie. et actuellement en programme Grande École de la même business school : « Le bachelor était un moyen de confirmer mon intérêt pour le commercial et le marketing. Il m'a également permis d'accumuler des expériences qui ont fait la différence pour décrocher un contrat en alternance dans le cadre du master. »

    En effet, le master, s’il permet d’accéder directement à des fonctions plus importantes, ne disqualifie pas le bachelor : il peut venir en complémentarité, comme en témoigne Clément Jousse, diplômé du bachelor in Business Administration et du master Grande École de NEOMA Business School : « Sans le bachelor, je n’aurais jamais pu justifier autant d’expériences internationales et de stages. C’est cette dimension, ainsi que la cohérence de mon parcours, qui ont séduit le cabinet KPMG lorsque j’ai postulé pour être auditeur. » Une formule gagnante !

    Consultez aussi :

    >> Bachelor ou Grade Master : une grande école en 3 ou 5 ans ?

    « Vivre un maximum d’expériences pour définir son projet professionnel »

    Sébastien Arcos

    Directeur du programme bachelor de l'IDRAC (dix campus en France)

    De quelle manière la pédagogie de bachelor de l’IDRAC contribue à la montée en compétences des étudiants ?

    Chaque semestre est composé de phases complémentaires : des cours théoriques, suivis d’une période opérationnelle de trois semaines (pour réaliser des missions pour les entreprises, des études de cas, etc.), et enfin un temps consacré au retour d’expérience. L’international est également au programme avec des semaines de cours d’anglais et en anglais. L’important pour l’étudiant est d’être confronté à un maximum d’expériences au cours de ses études, afin de mieux définir son projet professionnel.

    Quelles sont les situations-types de mise en pratique ?

    En troisième année, les étudiants doivent réaliser une mission d’audit, en équipe. Il s’agit de partir d’un produit et de l’étudier sous toutes ses dimensions afin de définir des préconisations, souvent présentées aux entreprises concernées. Le management de projet est également un axe important de la pédagogie. Ils ont donc à concrétiser, également en groupe, un projet événementiel avec une dimension sociétale – l’occasion de se confronter à la RSE (responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise), un sujet important aujourd’hui.

    De quelle façon associez-vous les entreprises au programme ?

    Elles s’impliquent de différentes façons, par exemple dans les comités chargés d’estimer les éventuels besoins d’évolution du bachelor. Elles proposent également aux étudiants des challenges sur des problématiques précises (par exemple, le positionnement sur un nouveau marché asiatique), qu’elles vont ensuite évaluer. Un moment important de la vie de l’école concerne les forums entreprises, réalisés sur nos différents campus, et qui accueillent plus de 150 d’entre elles.

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