Alternance. Témoignages d'apprentis : ils l'ont fait et ne regrettent rien

Anthony, Yasmine et Emma ont fait le choix de l'alternance pour donner un sens à leur apprentissage théorique en gérant des projets concrets

Alternance. Témoignages d'apprentis : ils l'ont fait et ne regrettent rien

    Anthony S.

    Titulaire d’un bachelor Négociation vente à Ascensia, chef de produit chez Jungheinrich

    « Un investissement pour le futur »

    Anthony a pratiqué l'apprentissage en deuxième année de BEP Mécanique, ce qui lui a vite appris à jongler entre les cours et sa vie en entreprise. « Il faut être organisé et ne surtout pas accorder de priorité à l'un plus qu'à l'autre », confie-t-il. Sur sa lancée, il a décroché son bac pro Mécanique véhicule automobile puis est entré à Ascencia Business School où il a encore suivi deux formations en alternance pour obtenir un BTS Management des unités commerciales puis un Bachelor Responsable du développement commercial et marketing, parcours Négociation vente.

    « J’ai très vite compris que l’alternance était un vrai tremplin. À la différence d’un stagiaire, vous êtes considéré comme un collaborateur de l’entreprise. On vous donne des missions et on attend de vous des résultats, dit-il. Le rythme est soutenu, mais lorsque je voyais mes camarades en formation initiale durant les vacances, je me disais que mon apprentissage était un investissement pour le futur. Mes efforts ont porté leurs fruits car, après mes études, il a été facile de vendre ma candidature. J’avais déjà un grand nombre d’expériences professionnelles et je connaissais parfaitement les codes de l’entreprise.

    Pendant mon BTS j'ai travaillé en tant que conseiller clientèle chez un distributeur spécialisé dans les carrelages, puis j'ai passé trois ans, en préparant mon bachelor, chez Fenwick-Linde, le leadeur de la manutention. Là, j'ai commencé par le marketing opérationnel : j'étais chargé du lancement d'une nouvelle gamme, avant de devenir très vite chef de produit. Aujourd'hui, j'occupe ce même poste, mais chez un concurrent du secteur, Jungheinrich. J'ai eu la chance, dans les entreprises où j'ai travaillé, de rencontrer des gens qui ont cherché à me faire évoluer. Cela a toujours été enrichissant. »

    Yasmine A.

    Diplômée du Global BBA de l’Essec en 2016

    « J’étais réellement impliquée dans la vie de l’entreprise »

    Yasmine a opté pour l’apprentissage lors de la troisième année de son BBA. C’est en parlant avec des anciens qui avaient suivi cette voie, à l’occasion d’un Forum organisé par l’école, que l’idée l’a séduite :

    « Ils avaient l'air beaucoup plus matures que moi et semblaient savoir ce qu'ils voulaient faire. Cette expérience les avait visiblement enrichis », se souvient-elle. Elle décide alors de passer les deux dernières années de son bachelor en alternance sur les bancs de l'école dans une université partenaire au Canada et en entreprise, comme assistance chef de projet pour la compagnie d'assurance italienne Generali.

    « J’étais chargée de déployer une solution alternative d’indemnisation. C’était de la gestion de projet avec un aspect communication important », précise-t-elle.

    Un choix que Yasmine Abdelfettah ne regrette pas. « À la différence d’une stagiaire (tout le monde sait que vous ne faites que passer) j’étais réellement impliquée dans la vie de l’entreprise. En début d’année, on me donnait les mêmes objectifs qu’aux autres salariés de l’équipe. Je les ai notamment aidés à optimiser des outils de gestion financière et je me sentais indispensable », reconnaît-elle.

    Generali aurait bien aimé la garder, mais elle a néanmoins décliné la proposition. Son objectif était de poursuivre ses études et de passer un master en management à l’étranger. « Très jeune, j’ai beaucoup voyagé, ce qui a développé mon goût pour l’international », explique-t-elle.

    Emma C.

    en 2e année à l’École supérieure du bois (ESB) de Nantes

    « Il faut être prêt à bouger et s’investir beaucoup »

    Depuis un an et demi, Emma est apprentie chez l'équipementier automobile Faurecia en alternant cinq semaines dans l'entreprise et cinq autres à l'ESB. Après son DUT Sciences et génie des matériaux, elle trouvait important de découvrir le fonctionnement de l'entreprise, de participer à des projets et de passer de la théorie à la pratique. « Je travaille sur plusieurs projets en recherche et développement et dois notamment élargir la base de données Bois de l'entreprise. Je suis en relation avec des clients et des fournisseurs, avec la production, les essais et la qualité. C'est extrêmement riche et varié. Il m'arrive également de me déplacer en Italie ou en Allemagne parfois deux à trois semaines d'affilée. Faurecia recherchait un élève ingénieur qui ait une connaissance en composites, capable de faire le lien entre le design et la technique et qui parle français, anglais,

    allemand et italien. Ce qui correspondait parfaitement à mon profil. Une chance, car beaucoup d’élèves de l’école ont eu des difficultés à trouver une entreprise. Le plus compliqué pour moi est de gérer la distance entre l’école située à Nantes et Faurecia qui est en région parisienne. Quand on fait de l’alternance, il faut être prêt à bouger et s’investir beaucoup. À l’ESB j’ai 35 heures de cours par semaine et dans l’entreprise 36 heures 40, mais c’est généralement plus. Quand on travaille sur un projet, on ne compte pas ses heures. »

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